Exploration olfactive

Après être entrée dans la communauté d'Astria et après s'être reposer avec les membres de son groupe, la jeune femme décida de faire un tour entre les baraquements et les batiments.

Sa lance en main, son sac sur le dos, son couteau accroché au sac, elle marchait sans un bruit, toujours pieds nues et ramassait de ci de là des plantes.
Au bout de plusieurs minutes, elle en eut suffisament assez pour faire 2 petits paquets, qu'elle posa à coté d'elle avant d'ouvrir son sac pour les mettre à l'intérieur.
C'est à ce moment qu'elle fut surprise par l'arrivé d'un papillon, elle adorait ses animaux et ne cherchait jamais à les attraper, mais semblait vouloir jouer avec. Son regard suivit le vol hiératique de l'insecte.
Mais les réalités revinrent bien vite à son esprit, elle se retourna pour ranger les plantes qui feraient d'excellents médicaments.
Hélas, les quelques secondes d'inatention furent fatales aux médocs qui avaient disparu.

- GGGGGGGGRRRRRRRRRRRRRRRRRR !

Sa première réaction fut un hurlement guttural de colère. Ses yeux jaunes brillaient d'une flamme dangereuse.

- Grrrrrrrrrrr ! snifff ! snifff !

Elle se mit à renifler tout autour, et après avoir trouvé ce qu'elle cherchait, elle suivit une piste qui l'emmena directement au bureau du comptable de la communauté d'Astria, le bureau de l'intendance.

Des craquements sinistres se firent entendre provenant des articulations de Naelle, quand elle ouvrit la porte et entra en grondant.

- GRRRrrrrrrrrrr !

(Un bureau personnel ? Si ça se sait, je vais avoir du mal à dissimuler mes détournements de fonds )

Il chantonnait un air ringard des années 60 alors que dans ses mains tintaient quelques clés assemblées ensembles. Après en avoir choisi une, il entreprit de l'utiliser pour ouvrir la pièce qui leur servait à stocker toutes les réserves de la communauté. Il venait à l'instant de trouver deux paquets rassemblés par Naelle, qui s'étaient révélés contenir des plantes médicinales après inspection, et était venu les ranger à leur place alors que la nouvelle arrivante semblait dans les nuages. Il avait préféré ne pas la déranger : elle l'inquiétait un peu, sous ses airs sauvages.
Un frisson lui parcourut l'échine lorsqu'il entendit un grondement guttural franchir la porte derrière lui. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'une bouffée d'appréhension lui envahissait la poitrine. Son premier acte de bravoure fut de se retourner pour faire face à son invitée, dont l'attitude ne laissait pas planer le moindre doute sur les raisons de sa présence. Ce dont il avait le plus peur, ce n'était pas vraiment de la lance - même si l'idée de la voir fichée dans sa chair n'était pas des plus attrayantes, il devait le concéder - mais surtout d'avoir froissé Naelle... elle avait l'air d'être du genre à avoir la rancune tenace, et ça aurait pu avoir une incidence sur l'ensemble du groupe qui venait d'arriver.
- E... Eh, murmura-t-il d'un ton qu'il voulait jovial à travers ses dents qu'il n'arrivait pas à décrisper.
Il avait l'air parfaitement idiot avec ce sourire figé dont il n'arrivait pas à se défaire. Il lui tendit les deux paquets qu'il avait récupérés tout à l'heure.
- Tu veux peut-être récupérer ça ?

La jeune femme semblait avoir grandit et surtout ses dents étaient visiblement très longues.

- Grrrrrrrrrrrrrrr !

Le grognement se voulait comme réponse pendant que 2 yeux jaunes prenaient pour cible l'infortuné Thomas David.
Tandis que le bras droit tenait la lance, du gauche elle lança sa main pour attraper les deux paquets d'herbes.
En fait le comptable d'Astria n'eut pas le temps de voir la main arriver, que les paquets étaient déjà en possession de Naelle.

Celà la calma un peu et elle se mit a renifler le paquet d'herbes, puis la pièce, faisant fit totalement du pauvre homme mais lui montrant les dents quand même et se dirigea vers le placard ouvert en respirant à plein poumons.

(Je pars du principe que ce placard ouvert est en fait la porte de la réserve ; je modifierai si ce n'est pas le cas)

Au moins, elle semblait calmée. Il se mit doucement entre elle et la réserve alors qu'elle approchait. Il avait beau ne pas être rassuré, il avait la responsabilité des biens de la communauté. Il savait pertinemment qu'il n'aurait jamais le dessus sur elle - sur personne en fait, le combat n'était pas son fort -, mais il ne pouvait permettre qu'elle fouine dans les réserves de la ville. Sans lui tourner le dos, sans la quitter des yeux, avec des gestes lents qui se voulaient apaisants, il ferma doucement la porte derrière lui et commença à chercher du bout des doigts dans ses clés celle qui fermait la réserve.

- grrr ! miamm ! miamm ! gllleee !

Elle tendit sa main aux ongles longs en pointant du doigt, vers les stocks de nourriture derrière le comptable.
Ses yeux passaient de l'homme à la réserve et de la réserve à l'homme. Elle sembla soudain plus humaine, plus calme, ses yeux changèrent de couleur pour prendre une teinte noisette et se lécha les lèvres.

Puis elle se retourna pour aller à la porte, elle poussa un long hurlement suivit par des cris.

- Aouuuuuuuuuuuuuuuuh !
- Zul ! zul ! ZUL !