HAaouuuuuuuuuuuuu !

Un long hurlement venant du dehors du batiment communautaire se fait entendre. Un cris qui a remplie d'effroi les humains pendant des milliers.

HAAOOUUUUUUUUUUUUUU !

Aeryn se tourna vers Bixente qui préparait le feu pour la nuit :

- "Tu as entendus?, Qu'est-ce que c'était ça venait d'Astria non?"

Bixente s'était arrêté le temps du cri et avais tranquillement repris l'alimentation de son feu naissant

Ce doit être Basa Andre, il va y avoir de l'orage à Astria...
Ils doivent être occupé pour l'intant, on les contactera plus tard si nous n'avons pas de nouvelle.

Naelle était allongée dans sa couverture, son grand sac posé au sol, la lance à porter de main.

Bien que calme elle n'était pas endormie, elle suivait le mouvement des insectes; qu'elle attrapait sans aucune difficulté et qu'elle mangeait dans un craquement de chitine sinitre.

Bien que Soryaa soit extremement silencieuse dans son déplacement, Naelle tourna la tête dans sa direction, ses yeux noirs changèrent de couleur en une fraction de seconde et ils passèrent au jaune, puis foncèrent pour rester noisette.
Elle ne quitta plus alors du regard la petite jeune femme, attendant sans rien faire.
Ni cris, ni grognement.
Juste deux grands tristes, couleurs noisettes dans un visage couvert de crasse.

Naelle huma l'air en direction de Soryaa, ses yeux noircirent et elle poussa une sorte de petit cri, comme un grognement mais sans en être un. En tout cas ce n'était pas agressif, bien au contraire, plaintif serait le terme exact.

- Gnnn !

Elle se releva alors et s'approcha de la diplomate et fit les quelques pas qui les séparait en des enjambées rapides.

Naelle n'était plus décharnée comme à son arrivée, mais elle était toujours aussi mince et musclée. Son Tshirt était pratiquement en loque, son bas de maillot dans un état à peine mieux. Ses cheveux un sacs de noeuds et de saleté.

Elle claqua les machoires nous en faisant un examen olfactif attentif de Soryaa en tournant autour d'elle. N'hésitant pas à sentir toutes les régions anatomiques y compris les plus intimes.
Après ça elle s'assit sans plus rien dire.

La sauvageonne se laissa faire, elle ne bougeait pas et la seule réaction qu'elle eut, ce fut de donner un coup de langue sur la main de Soryaa à son passage.



De longue seconde passèrent avant qu'elle ouvrit la bouche pour dire :

- Ya ! grrr ! ko ! zul ! dy !

Ce ne fut pas facile de lui laver le visage.

Non pas parce que Naelle se débattait. Non ! Plutot parce qu'elle avait prit ça pour un jeu.

D'abord elle chercha à boire l'eau dans la main de Soryaa, puis elle joua avec pendant que la main lui frottait le visage, elle mordillait la main sans méchanté aucune, dès qu'elle l'attrapait, elle la relachait. Ses canines extremement pointues aurait pu blesser, mais visiblement Naelle savait ce qu'elle fesait.

- guegnega !

Elle poussait des petits grognements particulièrement amusant. En fait il sembait même qu'elle se payait une bonne tranche de rigolade, tant ses yeux semblaient beaucoup plus expressifs.

Le jeu mouilla son Tshirt sale et déchiré, sans que celà ne la gêne le moins du monde.

Naelle prit le vêtement qu'elle porta immédiatement à son nez pour le sentir et l'examiner. L'inspection terminée, elle le garda dans ses mains sans rien en faire d'autre.

Naelle étendit alors sa couverture et s'allongea dessus, elle tenait contre elle le Tshirt.

Elle bailla, la bouche grande ouverte et poussa un petit grognement en direction de Soryaa.

- gre !

Puis elle l'attrapa par le bras pour la forcer à s'allonger sur la couverture.

Naelle semblait dormir aussi.
En fait elle avait fermé les yeux tout de suite et seule sa poitrine qui se soulevait en un rythme très lent montrait qu'elle était assoupie.
Soryaa dormait à coté, la main de Naelle était encore posée contre elle.

Le moindre petit bruit loitain de la comm faisait émettre à la jeune femme un petit "gre". Malgré son air endormit, Naelle était quand même consciente de son environnement.

Il observait l'équipe de Soryaa qui était en train de découper le bois, ramené par l'équipe de bûcherons peu de temps auparavant, et de l'assembler en quelques édifices qui, il en était certain, rendraient la vie des habitants bien plus agréable sous peu. En ce qui le concernait, toute nouvelle construction pour la communauté contribuait à ramener la civilisation en place, et chaque nouveau bâtiment était une victoire de la raison et de l'ordre sur le chaos de ce monde.
Il aurait bien aidé s'il n'avait été aussi peu assuré de ses mains, mais il lui plaisait de voir la communauté à l'oeuvre, en marche vers sa propre prospérité. Voilà bien longtemps que les provisions n'étaient plus un problème, même pour une trentaine de personnes, et le tabac ne lui avait plus fait défaut depuis des mois. Ces temps étaient loin où ils se demandaient encore si la semaine qu'ils vivaient ne serait pas la dernière, et leurs progrès étaient de plus en plus rapides.
Il faisait bon vivre à Astria.

Quelques heures auparavant, il avait donc débuté la journée en plantant des piquets marquant les terrains sur lesquels s'éléveraient bientôt les nouvelles marques de la civilisation en marche, sans réellement prêter attention à Soryaa et Naelle qui dormaient paisiblement dans un coin de l'une des parcelles.
Maintenant, alors qu'il était assis dans l'herbe, en train de fumer sa pipe et bercé par la cacophonie des outils à l'oeuvre, un grondement sourd se faisait entendre. Naelle se tenait là, le regardant avec une agressivité contenue - mais néanmoins indéniable - et émettant un grognement des plus évocateurs. La journée avait trop bien commencé pour qu'un tel évènement le perturbe outre mesure, et il se contenta donc de lever un sourcil en signe de perplexité : pour ce qu'il en savait, un grognement tenait lieu d'attitude naturelle pour la sauvageonne. Le seul élément notable restait sa figure, un peu plus propre qu'à l'ordinaire semblait-il, et il ne put s'empêcher d'éprouver une certaine satisfaction à l'idée que le contact de la civilisation ait pu si rapidement lui donner l'envie de s'intégrer - c'était bien peu, certes, mais ça restait un début. Il était en train de se demander ce qu'elle pouvait bien avoir en tête - et comment faire en sorte de s'en débarasser pour pouvoir savourer tranquillement sa pipe - lorsque Soryaa apparut pour l'éclairer sur la question. Elle s'assit au côté du vieil homme qu'elle devinait vouloir fumer sa pipe qui ne le quittait jamais. Elle regarda Naelle qui s'agitait et lui parla à l'oreille.
- Thomas, je crois que Naelle essaie de te faire comprendre que ce coin-là, c'est le sien et que tu ne devrais pas t'y trouver à moins que tu ne fasses "ami-ami" avec elle.
Elle lui fit un clin d'oeil en se penchant pour poser sa tête sur son épaule.
- Tu devrais essayer, tu sais. Je suis sûre que ça te ferait du bien de connaître quelqu'un comme elle.

Tout cela l'agaçait prodigieusement. Bien entendu, il aimait les animaux - comment aurait-il pu en être autrement ? - mais Naelle n'en était pas un et la voir ainsi grogner quand elle aurait du parler comme tout un chacun avait le don de l'exaspérer. Eh quoi ? Comment vouliez-vous discuter avec ça ?! Que Soryaa tente néanmoins de communiquer avec elle - et, comble du comble, semble y parvenir ! - devait certainement tenir à une sorte d'obscur instinct maternel. Après tout, discuter avec Naelle ne devait pas être très différent de tenter de faire la conversation à un bébé... Si ce n'est, peut-être, que ce dernier n'envisageait certainement pas de vous emporter le bras pour le grignoter dans un coin.
Soryaa avait toujours été de bon conseil, aussi loin qu'il se souvienne, mais il la soupçonnait à cet instant d'être gouvernée par bien autre chose que la raison. Il considéra Naelle un instant avec suspicion - comme semblant considérer la possibilité qu'elle ait pu mettre en place une sorte d'envoûtement. Il était inadmissible que cette créature débraillée puisse dicter sa loi ainsi - on n'obtenait pas ce qu'on voulait par la terreur, voyons, pas ici ! - : elle n'avait qu'à s'exprimer de manière intelligible pour obtenir un terrain propre où elle pourrait dormir, comme n'importe qui ici, mais elle avait su se faire une alliée de choix. Ce n'était pas pour rien que Soryaa était diplomate à Astria ; elle ne le laisserait pas s'en sortir à si bon compte.
Il observa à nouveau Naelle, de ce regard exagérément accusateur qui laissait clairement entendre qu'il pensait une force maléfique à l'origine de son existence - nul doute qu'il aurait adressé le même à un bébé, par ailleurs - et finit par craquer avec un soupir las.
- Qu'elle s'approprie donc le terrain derrière la mairie, là où elle pourra être proche de tous les habitants... A défaut de se mêler à nous, elle pourra au moins se familiariser avec nous... et je promets de l'y laisser en paix.
D'un grognement contri, il fit clairement comprendre qu'on l'avait poussé dans ses derniers retranchements pour parvenir à cet arrangement et qu'il n'était pas prêt à lâcher plus de terrain sans se battre âprement.

(Bon c'est pas comme ça que je voyais les choses, tu as imposé les batiments et je n'ai pas pu agir avec Naelle en conséquence au moment ou tu le faisais. Maintenant je suis devant le fait accompli et ça me pose un problème rp, car Naelle n'aurait jamais accepté ça. Bien sur les règles de gestion du jeu le permettent, mais encore une fois on a le gaming qui impose sur le rp. Je vais réfléchir à sa réponse.)

[HRP]Il suffit simplement qu'elle soit partie dans la journée pour ramasser des herbes, ou autre, et qu'elle ne soit qu'en position de constater une fois revenue.[/HRP]

Naelle avait vu arriver le groupe de Thomas. Plutot elle avait du l'entendre ou le sentir et s'était réveillé en sursaut. Elle avait aussitot attraper sa lance et s'était placé devant eux en position de combat.

- Grrrrrrrr !

Elle grognait férocement bien sur, ce qui calma pour un temps les ardeurs des hommes et de Thomas.
Soryaa s'était réveillé quand les grognements se firent entendre, elle se leva et s'approcha de Naelle dans l'intention de la calmer.
Mais bien sur il fallut que Thomas rajoute de l'huile sur le feu, il invectiva la jeune femme pour tenter de lui faire entendre raison.

Naelle se mit alors en colère, elle gronda et la couleur de sa peau fonça pendant que ses yeux jaunes lançaient des flammes.

- GRRRRRRRRR !

Bixente venait de rentrer de la mine avec Aeryn quand il entendit les grognements. Sans prendre le temps de laver, il se dirigea directement vers Naelle.
Cette dernière semblait véritablement contrarié par les personnes qui venaient avec tout un tas de matériaux sur ce qu'elle devait considérer comme son terrictoire.
Elle cherchait visiblement une ouverture pour se lancer sur Thomas.
S'interposant entre eux, à quelques pas de Naelle, il s'arrête et s'asseoit par terre.
D'une voix douce il dit :"Agur Basa Andre. Thomas hautsten zure etxe ?"

Naelle est visiblement décontenancé par l'arrivée de Bixente, elle continue à grogner mais se met immédiatement à inspecter l'intrus. Elle s'accroupit et commence à reniffler l'homme, tout en grognant et sans quitter des yeux Thomas et ses hommes.

- grrrrr ! sniff ! sniff ! grrrrr !

Puis soudain elle est prise d'une sorte d'éternuement.

- tchoum !

A peine réveillée, Soryaa voit Bixente et Naelle, d’abord souriante, elle s’inquiète un peu de la réaction de la jeune sauvageonne vis-à-vis de l’homme qui revient de la mine… Comme d’habitude elle l’inspecte et le renifle, pas de grognement plus fort, c’est que tout va bien. Elle finit par éternuer, Soryaa reprend alors le souffle qu’elle retenait jusqu’à présent. Doucement elle s’approche de Naelle qui regarde toujours les hommes de Thomas avec une étrange lueur dans le regard.

Elle se tient tout près d’elle, posant une main sur la sienne comme pour la contenir, sachant pertinemment qu’elle ne pourra pas la retenir si elle décide de s’en prendre à Thomas. Elle regarde Bixente, cherchant dans son regard quelque chose qui pourrait lui donner une idée de la conduite à tenir. Alors elle la lâche et décide d’aller parler à Thomas, après tout c’est lui qui est en faute, même s’il ne le sait pas il est sur le territoire que Naelle a choisi.

Doucement elle se dirige vers l’homme qui lui paraît un peu plus âgé que d’habitude, il a l’air préoccupé et ne cesse de lancer des coups d’œil furtif à la sauvageonne dont les grognements ne semblent pas vouloir cesser. La laissera-t-elle arriver jusqu’à lui ? Elle s’avance encore et s’assoit à ses côtés alors qu’il allume une énième pipe.

- Thomas, je crois que Naelle essaie de te faire comprendre que ce coin-là, c'est le sien et que tu ne devrais pas t'y trouver à moins que tu ne fasses "ami-ami" avec elle.

Elle lui fait un clin d'œil en se penchant pour poser sa tête sur son épaule.

- Tu devrais essayer, tu sais. Je suis sûre que ça te ferait du bien de connaître quelqu'un comme elle.

Elle regarde Naelle et Bixente un peu plus loin… Le mal est déjà fait pour elle…

L'attention de Bixente était concentré sur les gestes de Naelle.
Il resta impassible durant l'inspection...
Par contre il eut une brève contraction des épaules lorsque que Naelle éternua mais ses mains ne bougèrent pas.
Bixente se mis lentement à chercher dans ses poches.

"Badoa, Naelle?"
Visiblement Naelle ne comprenait pas un mot de ce qu'il racontait.
Il reprit "Ca va, Naelle ?"
Il avait finit par trouver ce qu'il cherchait et tendit vers Naelle un chiffon propre.

La jeune femme attrapa le chiffon d'un geste rapide et précis et le porta immédiatement à son nez pour le sentir.
Ce qui lui fit le plus grand bien, car ça la calma tout de suite. Elle continua juste de grogner en direction de Thomas et Soryaa.
Cependant sa peau s'éclaircit très vite, mais ses yeux jaunes ne quittaient pas du regard Thomas David.